Les vaccins à ARNm contre le COVID-19 sont immunogènes chez les femmes enceintes, et les anticorps produits suite à la vaccination passent dans le sang de cordon et sont retrouvés dans le lait maternel. En outre, les lymphocytes T obtenus reconnaissent les variants anglais et sud-africain du SRAS-CoV-2. C’est ce que montre une étude parue dans le JAMA.
Une étude parue dans le JAMA confirme l’immunogénicité des vaccins contre le COVID-19 à ARNm chez des femmes enceintes ou allaitantes. Ces dernières ayant été exclues des essais de phase 3 au moment du développement de ces vaccins, les données manquaient.
Les auteurs ont effectué un suivi prospectif de 103 femmes recrutées entre les âges de 18 à 45 ans ayant reçu un vaccin à ARNm COVID-19 (Moderna ou Pfizer BioNTech) dont 30 étaient enceintes et 16 allaitantes, ainsi que de 28 femmes ayant contracté l’infection dont 22 enceintes et 6 allaitantes.
Des anticorps neutralisants ou pouvant se lier à la protéine Spike du virus, et des lymphocytes T CD4 et CD8 ont été retrouvés chez toutes les femmes vaccinées, dans la circulation sanguine, dans le sang de cordon chez les femmes enceintes et dans le lait maternel chez les femmes allaitantes.
Les anticorps neutralisants ou liants dirigés contre les variants anglais et sud-africains B.1.1.7 et B.1.351 étaient présents en quantité plus faible mais la réponse des cellules T était préservée contre ces souches. En terme d’effets indésirables, après la seconde dose de vaccin, de la fièvre a été rapportée chez 4 femmes enceintes (14%; SD 6%), 7 femmes allaitantes (44%; SD 12%) et 27 femmes non enceintes (52%; SD 7%).
Référence :
Ai-ris Y. Collier et al.
Immunogenicity of COVID-19 mRNA Vaccines in Pregnant and Lactating Women
JAMA. Published online May 13, 2021